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1.2 L'imparfait de l'indicatif
a)- L'imparfait marque une action passée : Avant mon accident, j'habitais à la campagne et je me rendais au travail en voiture.
b)-
L'imparfait marque un fait en train de se dérouler dans la durée (au
passé), qui n'est pas achevée, donc une action imparfaite : Comme le soir tombait, l'homme arriva.
c)- L'imparfait est le temps de la description d'un tableau ou d'une scène : "L'arbre de couche était couvert de poussière et le grand chat maigre dormait dessus" (Alphonse Daudet).
d)- L'imparfait peut indiquer aussi des faits habituels : "Le dimanche, nous allions aux moulins par bandes" (Alphonse Daudet).
e)- L'imparfait peut traduire aussi un fait présent ou futur après un 'si' marquant l'hypothèse ou la supposition c'est-à-dire : si + imparfait de l'indicatif = conditionnel présent: Si j'étudiais, je réussirais.
f)- On utilise l'imparfait pour exprimer qu'une action aurait été sur le point de se produire : Un pas de plus et je tombais.
g)- L'imparfait peut impliquer une présent que l'on veut atténuer : J'allais vous demander la permission de sortir.
h)- L'imparfait peut avoir une valeur itérative : Il toussait (il toussait plusieurs fois).
1.3. Le passé simple
a)- Le passé simple peut traduire un fait complètement achevé à un moment déterminé du passé : L'autre jour, je vis un beau paysage.
b)- Le passé simple marque la succession des faits, c'est le temps du récit par excellence ou le passé simple de narration: La jeune fille écrivit la lettre. Mais elle se plaignit d'être fatiguée et elle monta dans sa chambre.
c)- Le passé simple exprime une action soudaine dans le passé : Je me promenais dans le bois, je vis surgir devant moi un chien.
d)- Le passé simple peut marquer une action brève dans le passé, cette action ne dure pas: Je fis mon devoir.
e)- Par rapport à l'imparfait, le passé simple exprime une action qui dure moins longtemps que celle de l'imparfait : Les cartes s'étalaient sur la roche et chacun étudiait un itinéraire possible. Paul, qui connaissait la région, nous proposa un sentier qui évitait les éboulis trop dangereux. Nous approuvâmes sans réserve.
1.4. Le futur simple
Sa forme générale : infinitif + terminaison de AVOIR au présent de l'indicatif.
a)- Le futur simple indique une action qui se fera dans l'avenir par rapport au moment où l'on parle : Je finirai mes devoirs demain.
b)- Le futur peut prendre la valeur du présent pour atténuer le ton de certains propos ou marquer la politesse : "En ce cas, monsieur, je vous dirai franchement que je n'approuve point votre méthode" (Molière).
c)- Le futur simple peut aussi avoir la valeur de l'impératif pour atténuer l'ordre : Vous voudrez bien me faire parvenir au plus vite les résultats du laboratoire.
d)- Le futur simple peut exprimer un fait constaté de tous les temps (vérité générale) : "Qui vivra, verra".
e)- Le futur proche s'exprime avec le verbe aller au présent de l'indicatif suivi de l'infinitif : Je vais essayer de garder mon sang froid.
f)- Devant le 'si'
de condition, le futur se met à la proposition principale devant le
présent de la propostion subordonnée : si + présent = futur simple : si tu étudies, tu iras au cinéma.
2. Valeurs des temps composés
2.1. Le passé composé
Sa forme générale : AVOIR ou ÊTRE au présent de l'indicatif + participe passé
Le passé composé exprime des faits complètement achevés à un moment
déterminé ou indéterminé du passé, en relation avec le présent ou dont
les conséquences sont encore sensibles dans le présent : Après que j'ai étudié, je me repose maintenant.
2.2. Le plus-que-parfait
Sa forme générale : AVOIR ou ÊTRE à l'imparfait de l'indicatif + participe passé
Le plus-que-parfait indique une action passée à un moment indéterminé
avant une autre action passée exprimée le plus souvent à l'imparfait et
aussi au passé composé. Le plus-que-parfait est également un passé du
passé : Il ne bavardait plus en classe parce qu'il avait eu une bonne punition.
2.3. Le passé antérieur
Sa forme générale : AVOIR ou ÊTRE au passé simple de l'indicatif + participe passé
a)-
Le passé antérieur indique une action passée à un moment déterminé,
avant une autre action passée généralement exprimée au passé simple. Le
passé antérieur est un passé du passé. Il s'emploie le plus souvent
dans les propositions subordonnées après une conjonction de temps qui
indique la postériorité : quand, lorsque, dès que... : Quand Broudier l'eut rejoint, ils partirent d'un pas fraternel.
b)-
Le passé antérieur s'emploie parfois dans la proposition indépendante
ou dans la proposition principale. Il est alors accompagné d'un adverbe
de temps : bientôt, vite... : Ce renfort inattendu et surtout l'expérience de Pierre eurent bientôt fait franchir le mauvais pas au lourd chariot.
2.4. Le futur antérieur
Sa forme générale : AVOIR ou ÊTRE au futur simple de l'indicatif + participe passé
a)- Le futur antérieur exprime une action future qui sera passée avant une autre action future : Quand la tempête aura cessé, je réparerai la toiture endommagée
b)- Le futur antérieur peut parfois exprimer une supposition relative à un fait passé. Il a alors la valeur d'un passé composé : C'est sans doute un animal! Quelque chat qui se sera introduit dans la cave.
II- Valeur du mode conditionnel
Le mode conditionnel était anciennement un temps du mode indicatif. Il comprend un temps présent et deux temps du passé.
Le conditionnel présent est
formé du radical du verbe au présent de l'indicatif + les terminaisons
de l'imparfait de l'indicatif. Donc les formes du présent du
conditionnel suivent rigoureusement celles du futur de l'indicatif : Je couperais, il remplirait, vous tendriez...
Le conditionnel passé I (ou 1re forme)
est formé du présent du conditionnel de l'auxiliaire avoir ou être et
du participe passé du verbe conjugué. Sa forme schématisée sera : AVOIR
ou ÊTRE au présent du conditionnel + participe passé : J'aurais travaillé, je serais venu...
Le conditionnel passé II (ou 2e forme)
est identique au plus-que-parfait du subjonctif, il est formé de
l'auxiliaire avoir ou être conjugués à l'imparfait du subjonctif et du
participe passé du verbe conjugué d'où sa forme : AVOIR ou ÊTRE à
l'imparfait du subjonctif + participe passé.
De cette façon on a su comment se forme le conditionnel, il ne nous reste que de savoir ses valeurs :
a)-
Le conditionnel exprime des faits irréels ou possibles dont la
réalisation est soumise à une condition ou un fait hypothétique ou
imagé.
b)- Le conditionnel peut avoir la
valeur du futur quand il est en rapport avec un verbe conjugué à un
temps du passé de l'indicatif (on peut l'appeler un futur du passé ou
un futur dans le passé) : Le fabricant présentait les nouveautés que les commerçants vendraient. Dans cet exemple l'imparfait présentait entraîne le conditionnel vendraient.
c)-
Le conditionnel est le mode de la supposition. Il présente l'action
comme une éventualité, la conséquence possible, ou irréelle, d'une
condition, d'un fait supposé :
— Il traduit des faits soumis à une condition exprimée : Si tu te rendais libre ce soir, nous rendrions visite à notre oncle malade.
— Il exprime des faits soumis à une condition non exprimée : Vous ne comprenez pas ce problème fort simple qu'un jeune enfant résoudrait en quelques minutes...
— Il exprime aussi des faits supposés : Je crois que cette gravure gagnerait à être encadrée.
— Il indique également des faits désirés, souhaitables : Je participerais volontiers à une grande course transatlantique.
— Le conditonnel présente des faits irréels, imaginaires, fictifs : Je rêve d'un voyage. Je traverserais le désert, camperais avec les nomades.
d)- Le conditionnel est utilisé lorsqu'on exprime le doute, ou dans des formules de politesse : Paul serait blessé. Accepteriez-vous de nous y conduire?.
III- Les valeurs du mode subjonctif
Le
mode subjonctif est indispensable à la langue et à l'expression de la
pensée. Il est hors de question d'en limiter l'existence ou d'en
prophétiser la disparition. Mieux vaut, au contraire, en connaître les
emplois, les analyser et les utiliser systématiquement afin d'en
maîtriser les usages. L'étude appronfondie du mode subjonctif dans sa
vitalité contemporaine, représente un pas majeur et décisif dans la
connaissance de la langue et de la culture françaises.
Le mode subjonctif comprend quatre temps : deux temps simples et deux temps composés : le présent du subjonctif, l'imparfait du subjonctif, le passé du subjonctif et le plus-que-parfait du subjonctif.
Au présent du subjonctif tous les verbes prennent les mêmes terminaisons : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent à l'exception de AVOIR et ÊTRE : Que j'aime, que je finisse...
L'imparfait du subjonctif se construit sur la 2e personne du singulier du passé simple de l'indicatif : que j'aimasse, que je parusse...
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