Café du français

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Arrière-grand-mères et arrière-petite-fille

Emilie Dequenne a connu toutes ses arrière-grand-mères. Elle racontait tout ça l’autre jour à la radio. C’était agréable à écouter. Je vous laisse en sa compagnie.

J’en profite pour vous dire que ce sont les vacances en France. Et comme vous le savez, les Français ont de longues vacances. Et quand on est prof, c’est encore plus long ! Et comme je n’aurai pas vraiment accès à internet, je vous dis à bientôt, après le 15 août, avec de nouveaux enregistrements.
Bonnes vacances si vous en avez !

 

Transcription:
- Emilie Dequenne, j’ai pas rêvé, je crois que vous avez eu la chance,vous, d’avoir auprès de vous votre arrière-grand-mère jusqu’à l’âge de 20 ans.
- J’ai connu toutes mes arrière-grand-mères.

- Vous avez connu toutes vos arrière-grand-mères !
- Toutes mes arrière-grand-mères. Toutes. J’ai… Mamie Gilles, comme je l’appelais… est décédée l’année de mes 20 ans. Mais j’avais une autre arrière-grand-mère qui s’appelait Emilie, d’ailleurs, qui elle, est décédée… Elle a connu ma fille. Donc elle est décédée quand j’avais 25 ans, je pense. Les deux autres sont parties un peu plus tôt, mais enfin… Voilà. J’ai eu vraiment la chance de… J’ai vraiment le souvenir de mes quatre arrière-grand-mères. J’ai connu un seul arrière-grand-père mais je m’en souviens quand même pas mal (1). Il est mort quand j’avais deux ans ou trois ans.

- C’est… c’est avec Mamie Gilles que vous… mangiez les poulets. J’ai… j’ai retrouvé ça, je sais plus, dans une interview que vous avez… le… le dimanche, et que vous tourniez les pages d’un calendrier, que vous arrachiez les pages d’un calendrier.
- Alors…

- Ça m’a touché, cette histoire, parce que…
- Il y a une tradition familiale : nous venions un ou deux dimanches par mois déjeuner chez elle. Elle habitait un petit peu loin donc… Mais on venait le plus régulièrement possible. Elle nous préparait à déjeuner. C’était une excellente cuisinière. Elle faisait des ch(oses)… Tout, tout, elle faisait elle-même des potages, elle-même de la soupe d’asperge, des croquettes de fromage et… des choses mais à tomber (2)! Et il y avait un petit calendrier, une sorte d’éphéméride en fait, auquel on… on… duquel on attache des… on détache les… les dates une à une. Et au verso de ces pages, il y avait des blagues.

- Oui.
- Et voilà.

- Un calendrier comique.
- Et c’est vrai que mon arrière-grand-mère ne tou… Voilà, elle ne touchait pas les… les pages du calendrier, jamais, et elle les laissait jusqu’à… jusqu’à ce qu’on revienne manger. Donc parfois, j’en enlevais une quinzaine, parfois une petite trentaine. Mais voilà, c’était un rituel.

- Vous avez donc eu la chance de voir en tout cas cette grand-mère tardivement, dans une relation qui était préservée. Donc, j’i(magine)…
- Très préservée.Et puis, elle a gardé plutôt toute sa tête (3) très longtemps. Il y a vraiment que… qu’à la toute fin de sa vie où elle a commencé à… à repartir vers l’enfance.

Quelques détails :
1. je m’en souviens pas mal : je m’en souviens plutôt bien.
2. des choses mais à tomber : des choses excellentes. « mais » sert à renforcer.
3. garder sa tête : garder la raison. On peut dire : »Elle avait toute sa tête ».



07/08/2010
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